Les autorités françaises ont réévalué les médicaments à usage vétérinaire utilisés pour prévenir et/ou combattre les ectoparasites (puces et tiques), qui ont été autorisés en France via la procédure d’autorisation de mise sur le marché nationale. Un danger potentiel pour les enfants a été mis en évidence si ceux-ci ont des contacts prolongés et répétés avec un animal de compagnie portant un collier antiparasitaire à base de dimpylate, tertrachlorvinphos ou propoxur. Dans l’attente d’une décision européenne en la matière, les autorités belges recommandent la prudence.
Les instances compétentes nationales françaises, l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail (Anses) et l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV), ont diffusé un communiqué de presse informant que les autorisations de mise sur le marché de 76 colliers antiparasitaires destinés aux animaux de compagnie ont été suspendues ou radiées en France. Ces colliers sont des médicaments à usage vétérinaires qui sont destinés à prévenir et/ou combattre les puces et les tiques.
Cette action a été prise par les autorités françaises compétentes suite à une réévaluation de la balance bénéfices/ risques de tous les médicaments à usage vétérinaire, en ce compris tous les principes actifs et toutes les formes pharmaceutiques, utilisés pour lutter contre les ectoparasites.
Cette évaluation a concerné uniquement les médicaments qui ont été autorisés via la procédure nationale en France. Elle n’a pas concerné les médicaments qui ont été autorisés ces dernières années via la procédure de reconnaissance mutuelle ou la procédure décentralisée dans plusieurs états membres étant donné que leur balance bénéfices/ risques a été évaluée selon les directives actuelles.
Cette réévaluation générale des produits utilisés pour combattre les ectoparasites a permis de mettre en évidence le danger potentiel de certains colliers anti-parasitaires chez les enfants en cas d’exposition prolongée au produit qu’ils contiennent (plus spécifiquement par contact cutané fréquent avec un animal qui porte l’un de ces colliers).
Pour limiter ce risque, les colliers antiparasitaires qui contiennent du dimpylate (ou diazinon), du tétrachlorvinphos ou du propoxur comme principes actifs ont été retirés du marché en France et les autorisations de mise sur le marché ont été suspendues ou radiées, dans l’attente de données complémentaires de sécurité.
Le « Veterinary Coordination group for Mutual Recognition and Decentralised Procedures (CMDv) », si nécessaire soutenu par l’Agence européenne des médicaments (EMA : European Medicines Agency) va examiner si des mesures sont requises au sujet des colliers antiparasitaires et si oui, quelles mesures doivent être prises.
Dans l’attente d’une décision européenne en la matière, les autorités belges recommandent la prudence et insiste sur les précautions particulières reprises dans la notice et le RCP (résumé des caractéristiques du produit) de ces colliers.
En Belgique, les colliers contenant du dimpylate ou du propoxur, autorisés et commercialisés sont les suivants :
COLLIER-PROPOXUR | propoxur | BE-V131993 |
COLLIER-PROPOXUR | propoxur | BE-V132002 |
KILTIX GRANDS CHIENS | propoxur | BE-V189253 |
KILTIX PETITS CHIENS | propoxur | BE-V189262 |
KILTIX CHIENS MOYENS | propoxur | BE-V184572 |
PREVENDER CHIEN | dimpylate | BE-V158015 |
PREVENTEF CHAT | dimpylate | BE-V159607
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PREVENTEF CHIEN | dimpylate | BE-V159722
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PREVENTEF GRAND CHIEN | dimpylate | BE-V159713 |
Communiqué de presse de l’Anses-ANMV, et liste des médicaments à usage vétérinaires concernés
Pharmacovigilance vétérinaire en Europe
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